TROUBLES LOGOPEDIQUES ET NEUROPSYCHOLOGIQUES

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité est un « trouble spécifique des apprentissages chez l’enfant ».

Malgré de bonnes conditions d’apprentissage (l’enfant est scolarisé, évolue dans un environnement normalement stimulant, entend et voit bien), il arrive que certains enfants présentent des difficultés scolaires.

On appelle ces troubles les « troubles spécifiques des apprentissages ». Il est possible qu’un enfant souffre d’un ou plusieurs troubles spécifiques des apprentissages (dyspraxie, trouble du déficit de l’attention, haut potentiel …) qui viennent entraver sa bonne progression.

Le trouble déficitaire de l’attention est un trouble d’origine neurologique caractérisé par une tendance excessive à la distraction et des difficultés d’attention-concentration importantes. Dans certains cas, le TDA est accompagné d’hyperactivité, c’est-à-dire d’une agitation motrice importante, ainsi que d’impulsivité, une tendance à agir de manière trop spontanée, sans tenir compte des contraintes extérieures.

Le TDA/H touche 3 à 7% des enfants d’âge scolaire et persiste chez l’adulte dans 60% des cas. Il toucherait trois plus de garçons que de filles, bien que cela peut être lié au fait que l’agitation motrice est plus importante chez les garçons, engendrant plus de plaintes et un taux plus important de diagnostic.

Votre enfant souffre peut-être de TDA/H si :

Il présente des symptômes d’inattention et/ou d’hyperactivité qui provoquent une gêne fonctionnelle. Voici quelques exemples de manifestation d’un déficit attentionnel :

  • difficulté à sélectionner l’information pertinente
  • difficulté à rester concentré pendant une longue péruide
  • perte et oublis de matériel
  • oublis des consignes (déficit de la mémoire à court terme)
  • grande sensibilité à la présence d’éléments distracteurs
  • difficultés à faire deux choses en même temps
  • désorganisation générale

 

Voici quelques exemples d’hyperactivité :

  • tendance à bouger constamment (se tortille sur sa chaise, se lève, bouge les mains ou les pieds)
  • tendance à jouer ou chipoter aux objets présents devant lui
  • difficultés à attendre son tour pour parler ou pour faire une tâche

La première consultation

Durant la première consultation, le neuropsychologue recueillera une série d’informations quant au développement de l’enfant, à la présentation des symptômes et à l’impact de ceux-ci sur la vie quotidienne et scolaire. Sur base de ces éléments, le neuropsychologue procédera ensuite à une évaluation du fonctionnement cognitif et attentionnel de l’enfant. Pour cela, il utilisera différents tests spécialement conçus à cet effet. Ces tests sont étalonnés sur un grand nombre d’enfants contrôles et validés scientifiquement. L’objectif sera non seulement de situer l’enfant par rapport à une norme mais aussi par rapport à lui même, afin d’établir ses points forts et ses points faibles.

Quelles solutions ?

Une fois le diagnostic posé, le neuropsychologue proposera une intervention spécifique alliant différentes approches :

  • une rééducation des fonctions cognitives atteintes à travers des exercices spécifiques
  • une approche métacognitive visant à faire prendre conscience par l’enfant de son mode de fonctionnement, de ses difficultés et de ses ressources. L’objectif est qu’il puisse progressivement identifier les situations problématiques et mettre en place des stratégies pour y ré
  • une intervention auprès des parents et idéalement auprès des enseignants, afin que toutes les personnes faisant partie de l’entourage de l’enfant utilisent un langage commun et mettent en place des aménagements concerté

Par ailleurs, le neuropsychologue peut référer l’enfant vers un neurologue afin d’examiner la question de la médication (méthylphénidate).

Durée de la prise en charge

La durée de la prise en charge neuropsychologique varie en fonction de l’âge de l’enfant, de la sévérité des troubles et de l’investissement des parents et/ou des enseignants à mettre en place les aménagements adé Généralement, il faut compter une dizaine de séances (1 séance de 45 minutes par semaine) pour observer des effets significatifs.

La prise en charge médicamenteuse est régulièrement revue par le neurologue, tant pour la durée que pour le dosage.

Ce texte a été rédigé par le Dr Aurélie Huyse, neuropsychologue au centre Thérapsy.

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