Le haut potentiel
Le haut potentiel est un « trouble spécifique des apprentissages chez l’enfant ».
Malgré de bonnes conditions d’apprentissage (l’enfant est scolarisé, évolue dans un environnement normalement stimulant, entend et voit bien), il arrive que certains enfants présentent des difficultés scolaires.
On appelle ces troubles les « troubles spécifiques des apprentissages ». Il est possible qu’un enfant souffre d’un ou plusieurs troubles spécifiques des apprentissages (dyspraxie, trouble du déficit de l’attention, haut potentiel …) qui viennent entraver sa bonne progression.
Un enfant est dit à haut potentiel lorsque son développement intellectuel est supérieur à ce qui est attendu pour son âge, souvent associé à un mode de raisonnement qui paraît différent et des difficultés relationnelles et/ou émotionnelles.
La prévalence du haut potentiel est difficile à évaluer car tous les enfants à haut potentiel ne sont pas en difficulté scolaire et/ou psychologique et ne sont donc pas diagnostiqués comme tels.
Il est important de savoir que malgré une efficience intellectuelle supérieure à la norme, beaucoup de ces enfants sont en échec scolaire, et ce pour plusieurs raisons : car l’enseignement prodigué et les modes d’évaluation ne sont pas adaptés à leur mode de pensée, parce que l’enfant s’ennuie et peut, en réaction, devenir réfractaire aux apprentissages, parce que des troubles peuvent co-exister tels que le déficit d’attention et l’anxiété, pouvant entraver les apprentissages.
Votre est peut-être à haut potentiel si :
- il présente une curiosité importante, pose beaucoup de questions et apprend beaucoup par ses propres moyens (notamment, beaucoup d’enfants à haut potentiel apprennent à lire seuls, avant l’entrée en primaire)
- il présente une difficulté à gérer ses émotions, il est hypersensible (notamment à l’injustice vis-à-vis de soi mais aussi des autres)
- il a tendance à être solitaire, à dire qu’il ne s’entend pas avec les autres
- il a un langage très développé pour son âge
- il a de très bonnes capacités de mémorisation
- il a une pensée en « arborescence» c’est-à-dire que ses idées se déclinent rapidement en plusieurs autres idées, qui elles-mêmes se déclinent en autres idées, pouvant engendrer des difficultés de concentration.
La première consultation
Durant la première consultation, le neuropsychologue recueillera une série d’informations quant au développement de l’enfant, à la présentation des symptômes et à l’impact de ceux-ci sur la vie quotidienne et scolaire.
Sur base de ces éléments, le neuropsychologue procédera ensuite à une évaluation du fonctionnement intellectuel et cognitif de l’enfant. Pour cela, il utilisera différents tests spécialement conçus à cet effet. Ces tests sont étalonnés sur un grand nombre d’enfants contrôles et validés scientifiquement.
L’objectif sera non seulement de situer l’enfant par rapport à une norme (son efficience intellectuelle est-elle significativement supérieure à celle-ci?) mais aussi par rapport à lui même, afin d’établir ses points forts et ses points faibles. Ce point est important car il a été montré que ces enfants ont très souvent des profils intellectuels hétérogènes, dysharmoniques, pouvant engendrer des difficultés scolaires.
Quelles solutions ?
En fonction des symptômes et de leur répercussion sur la scolarité, une prise en charge de la méthode de travail peut être proposée, notamment avec des techniques de gestion mentale.
Par ailleurs, un contact peut être proposé avec l’équipe enseignante afin de discuter des particularités de fonctionnement de l’enfant et des moyens qui peuvent être mis en oeuvre pour y répondre au mieux.
Une prise en charge neuropsychologique peut également porter sur la présence de troubles co-existants tels que le déficit attentionnel. L’objectif est alors de rééduquer les fonctions atteintes et d’aider l’enfant à trouver et appliquer des stratégies efficaces pour contourner les difficultés qui subsistent.
Par ailleurs, si l’enfant présente des difficultés émotionnelles, d’anxiété, d’estime de soi, un suivi auprès d’un(e) psychologue peut s’avérer nécessaire.
Durée de la prise en charge
La durée de la prise en charge dépendra de plusieurs facteurs, tels que l’âge de l’enfant et l’impact des symptômes.
De plus, une prise en charge au niveau de la méthode de travail peut être relativement rapide alors que le suivi psychologique peut durer plus longtemps.
Il est important de signaler que tous les enfants à haut potentiel ne présentent pas de difficultés scolaires ou émotionnelles significatives. Un bilan, sans prise en charge ultérieure, peut parfois suffire pour mettre des mots sur les ressentis de l’enfant et des parents.
Le neuropsychologue prendra alors soin d’expliquer le mode de fonctionnement de l’enfant, pour qu’il se connaisse, mais sans lui attribuer une étiquette dans laquelle il se sentirait enfermé (tout enfant évolue).
Ce texte a été rédigé par le Dr Aurélie Huyse, neuropsychologue au centre Thérapsy.
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