Les passagers dans le bus, une métaphore ACT

 In Articles, Non classé

La vie est un bus dont nous sommes le chauffeur. Ce bus, nous le conduisons dans la direction de nos valeurs, nos aspirations, nos objectifs.

A chaque nouvel arrêt, à chaque nouvelle expérience, des passagers montent dans notre bus. Ces passagers sont nos pensées, nos émotions, nos images, nos sensations corporelles. Impossible de les empêcher de monter.

Certains passagers sont agréables et bien élevés, ils nous est plaisant de les voir monter. D’autres sont loin d’être plaisants. Ils sont même répugnants d’apparence, effrayants, malodorants, voire carrément menaçants : peur, angoisse, palpitations, images d’échec, de rejet, de mort, de folie …

Leur simple présence à bord est une souffrance. Ces passagers ne vont pas s’assoir au fond et ne se tiennent pas tranquilles. A peine le bus reparti, ils se précipitent à l’avant et nous menacent des pires représailles, voire de mort, pour nous interdire de continuer dans la direction que nous avons choisie, la direction de notre bus, de notre Vie.

Que faire avec ces passagers ?

Leur dire de cesser le tapage et de retourner s’assoir au fond ? Ils se mettent à élever la voix, de plus belle ! Et parfois, ils invitent d’autres passagers, plus féroces encore, à monter dans le bus.

Arrêter le bus et essayer de forcer les passagers indésirables à descendre ? C’est peine perdue. Ils refusent et c’est bien vite la bagarre générale. Aucun ne descend, sauf parfois les moins coriaces, qui remontent ensuite par la fenêtre arrière.

Appeler les passagers sympas à la rescousse ne marche pas non plus. Ils n’ont pas la combativité des méchants et semblent n’avoir qu’une influence limitée.

Et pendant tout ce temps, notre bus n’avance plus. On reste sur le bas côté, coincés dans la lutte avec nos passagers.

Une autre option consiste à passer de petits arrangements avec eux. Nous pouvons leur proposer de prendre le détour qu’ils exigent à condition qu’ils restent tranquilles. Nous pouvons alors reprendre le volant et repartir, mais pas dans notre direction choisie, et au risque de nous perdre par rapport à nos aspirations et objectifs de vie, au risque de tourner en rond.

Pendant ce temps, les passagers agréables deviennent progressivement moins agréables et peuvent se mettre à contester le changement de direction.

De quoi ces passagers nous menacent-ils vraiment ?

De quoi les passagers nous menacent-ils vraiment ? Leur pire menace n’est-elle pas : “Fais ce que nous te disons, sinon nous allons venir à l’avant et te forcer à nous regarder et à nous entendre ?” Quand ils arrivent, nous sommes persuadés qu’ils pourraient mettre leurs menaces à exécution. Cependant, quoi qu’ils disent, aucun ne peut nous forcer à faire quelque chose que nous choisissons de ne pas faire. Au-delà de leurs menaces de mort ou de souffrance, nos passagers finalement ne nous ont jamais réellement blessé !

 

Au moment où nous choisissons de redémarrer notre bus et d’avancer vers nos direction de vie choisies, les passagers mal embouchés vont se précipiter vers l’avant du bus pour protester et exiger que nous changions de cap. Plutôt que de nous battre – ou de débattre – avec eux, nous pouvons choisir de les accueillir avec bienveillance et compassion, de les observer, et de les inviter, s’ils le souhaitent, à s’assoir à côté de nous. Ainsi, ils pourront admirer le paysage pendant que le bus nous emmène tous, chauffeurs et passagers, dans la direction que Nous avons choisie.

 

Et vous, quels sont vos passagers effrayants ? Pouvez-vous faire l’expérience de les laisser s’assoir à côté de vous, tout aussi puants et bruyant soient-ils, tout en continuant à conduire votre bus dans votre direction de vie choisie ?

Recommended Posts